jeudi 14 juin 2012

Filière avicole : La levée de l’interdiction d’importer du poulet n’est pas à l’ordre du jour

Depuis l’arrêt des importations de poulets en 2005, la filière avicole sénégalaise se porte bien : son chiffre d’affaire a atteint 110 milliards de francs Cfa en 2011 pour une production de près de 19 millions de poulets. Pour maintenir cette vitalité, les acteurs de la filière ont, à l’occasion du « week-end du poulet », plaidé pour le maintien de l’arrêt des importations et la création d’une « zone franche avicole » afin de lutter contre la pression foncière.
Une levée de l’interdiction d’importation de poulets, en vigueur depuis la pandémie de la grippe aviaire en 2005, n’est pas à l’ordre du jour, malgré les multiples pressions internationales.
Le Brésil avait ainsi porté plainte contre le Sénégal devant l’Organisation mondiale du commerce (Omc) pour protectionnisme. « Une telle levée signifierait la mort de la filière avicole sénégalaise sans compter les conséquences au plan sanitaire », s’alarme Aboubacry Aw, président de l’Association des petits aviculteurs de Malika (Apam), membre de la Fédération des acteurs de la filière avicole (Fafa). « Nous allons résister à ces pressions et nous ne reviendrons pas sur cette mesure [d’interdiction des importations] », rassure Cheikh Tidiane Diop, directeur de cabinet du ministre de l’Elevage. Ces dernières années, le secteur avicole a fait preuve d’un réel dynamisme. En 2011, la production avoisinait les 19 millions de poulets contre 5 millions avant l’arrêt des exportations, pour un chiffre d’affaire  de 110 milliards de francs Cfa, note Amadou Makhtar Mbodji, président de la Fafa. La filière emploie également 15.000 personnes.
Cependant, malgré ce dynamisme, la filière est confrontée à un certains nombre de problèmes, notamment la pression foncière dans la zone des Niayes qui a une véritable vocation avicole. A Sangalkam, Keur Massar, etc., plusieurs exploitations avicoles ont ainsi cédé la place à des projets immobiliers. C’est pourquoi, le président de la Fafa préconise la création d’une « zone franche avicole » pour éviter les conflits entre aviculteurs et promoteurs immobiliers.
L’autre contrainte concerne l’absence d’abattages modernes à Dakar et de chambres froides pour la conservation des poulets en période de surproduction (korité, fêtes de fin d’année, etc.). Les aviculteurs réclament aussi une subvention de l’Etat pour l’achat des aliments de la volaille qui « coûte cher », d’après Aboubacry Aw. Le représentant du ministre promet un appui de l’Etat en termes de modernisation, d’encadrement, de formation et de financement à travers le Fonds de stabulation (Fonstab), un mécanisme mis en place par le ministère de l’Elevage pour permettre aux éleveurs de bénéficier de crédits à des taux avantageux (entre 3 et 5 % d’intérêts).
C’est pour marquer son dixième anniversaire et poser les jalons du renforcement de la filière avicole que la Fafa a organisé ce premier « week-end du poulet » (8, 9 et 10 juin). En plus des stands d’expositions, un panel et un concours d’arts culinaires (de volaille) sont au menu.
Le thème retenu est : « pour une aviculture contribuant à la sécurité alimentaire, la promotion de l’emploi et l’équilibre de la balance commerciale du Sénégal ».avicolsenegal@hotmail.fr

lundi 4 juin 2012

Aviculture : Le vaccin I-2, efficace contre la maladie de Newcastle

Parmi ses réalisations, l’unité de production de vaccins de l’Isra fabrique depuis 2002 le vaccin I-2 thermostable (sous la forme lyophilisée), très connu pour son efficacité dans la lutte contre la maladie de Newcastle qui était jusqu’à cette période, la principale cause de mortalité de la volaille locale. Ce vaccin est recommandé et distribué par la Fao dans les pays tropicaux et ceux en voie de développement pour augmenter la sécurité alimentaire des communautés rurales. Malgré l’absence d’un dispositif technique de haut niveau, l’Isra avait pu bénéficier d’un financement qui lui avait permis de mettre en place un poulailler de haute sécurité pour asseoir une production régulière d’œufs de qualité et de produire la forme liquide du vaccin I-2 qui ne requiert nullement l’usage d’appareil sophistiqué.  Outre la réduction du coût de production, indique l’Isra,  la forme liquide du vaccin  (collyre) déjà prête à l’emploi, la rend plus accessible. Car, selon l’Isra, des vaccins efficaces existent sur le marché mais ne sont pas toujours adaptés aux conditions d’utilisation en milieu rural en termes de coût, de stabilité, de conditionnements réduits et de facilité d’utilisation. Cet élargissement de la gamme des vaccins a permis au Sénégal de mieux prendre en charge la couverture sanitaire de sa volaille locale et de promouvoir l’aviculture villageoise qui concerne les 2/3 de la population totale de volailles du pays (près de 21millions de sujets).
Le secteur avicole contribue pour près de 16 % au Pib de l’élevage et près de 30 % au revenu total de la production animale.      
  A. MBODJ

Le prix du poulet est encore élevé au Sénégal comparé aux autres pays africains

Le prix du poulet est encore élevé au Sénégal comparé aux autres pays africains a déclaré, vendredi à Dakar, Sidy Ndiaye directeur commercial et marketing de la Société SEDIMA, spécialisé dans la production de poussins, aliments et matériel avicole au Sénégal, dans un entretien exclusif avec APA.

''Nous devons arriver à réduire le prix de l’aliment des poulets pour pouvoir participer à la réduction du prix de ce produit de façon assez sensible pour que le consommateur puisse l’acheter à un prix très raisonnable’’, a indiqué M. Ndiaye, interpellé en marge du Salon international des industries et techniques agroalimentaires (SIAGRO).

Actuellement, le prix du poulet de chair se négocie à Dakar autour de 3.000 FCFA.

Selon M. Ndiaye, la consommation par habitant du poulet est encore très faible parce que réservé à une certaine catégorie de populations. A ses yeux, l’ambition de la SEDIMA est de rendre ce produit accessible à tous les Sénégalais.

Pour ce faire l’entreprise a investi des milliards de FCFA dans les poussins de sorte qu’elle importe très peu d’œufs à couver. Ce qui permet à la SEDIMA de vendre les poussins moins cher.

‘’L’aviculture est un secteur à potentiel énorme d’autant plus qu’il peut être à la source de recrutement de beaucoup de Sénégalais’’, a laissé entendre le directeur commercial et marketing de la SEDIMA.

Pour lui, les Sénégalais devraient investir ce créneau parce qu’il y a encore de la place, non seulement pour le marché local, mais aussi pour l’exportation. D’un point de vue sanitaire, M. Ndiaye soutient que l’aviculture peut apporter une meilleure alimentation en termes de protéines parce que le poulet a une viande blanche, diététiquement plus saine.

La SEDIMA a été créée en 1988 sous forme de GIE. Elle emploie actuellement plus de 300 personnes et fait un chiffre d’affaires annuel de 15 milliards de FCFA.

(APA-Dakar)

mardi 29 mai 2012

FILIERE AVICOLE SENEGALAISE Menaces sur un secteur très rentable

mardi 8 novembre 2011
Le secteur avicole sénégalais qui a un chiffre d’affaires de plus de 30 milliards CFA, fait face à de réelles difficultés. Les professionnels du secteur se plaignent d’une situation trop fluctuante liée à l’importation de produits qui envahissent le marché. Le Brésil a déposé une plainte devant l’Organisation Mondiale de la Santé (OMC) pour protectionnisme.
Amadou Mbodj, le président de la Fédération des Acteurs de la Filière Avicole (FAFA) du Sénégal est formel, la viande de poulet peut être plus accessible aux Sénégalais si les mesures d’accompagnement adéquates sont prises pour assister leur secteur. Il s’agit essentiellement de mieux accompagner les investisseurs et de rassurer davantage sur la question de l’importation. A ce niveau, Amadou Mbodj explique que le Sénégal est au banc des accusés à l’OMC. C’est le Brésil qui a saisi les autorités de l’OMC pour dénoncer des pratiques de protectionnisme révèle le président de la FAFA. Des concertations se mènent pour apprécier la plainte du Brésil. Tous les professionnels sont préoccupés par la question de l’importation car le gouvernement n’a pris qu’un décret de suspension. Cela ressemble fortement à une épée de Damoclès et beaucoup d’acteurs hésitent à mettre plus d’argent alors que la production peut passer du simple au double affirme Mbodj.
Au Sénégal, malgré une longue tradition d’élevage de poulets, Il n’existe pratiquement pas d’élevage industriel. L’aviculture sénégalaise constitue pourtant un maillon dynamique de l’économie nationale. Le secteur avicole sénégalais qui est aujourd’hui à une production de 15 millions de poulets de chair par an, connaît une hausse permanente. Elle a créé près de 10 mille emplois directs et indirects tout en mobilisant un chiffre d’affaires de plus de 30 milliards F Cfa, dont la moitié est destinée aux investissements structurants. Les importations des viandes de volaille étaient de 2.412 tonnes en 2000, 3.840 tonnes en 2001, 7.930 tonnes en 2002, 11.950 tonnes en 2003 et 13.697 tonnes en 2004. Entre 2005 et 2010, l’évolution de la production avicole locale est passée de 6 à 15 millions pour les poussins, 324 à 472 millions pour les œufs, 9 à 24 tonnes pour la viande et enfin 180 à 300 tonnes pour la capacité de production aliment. Ces statistiques, de la Direction de l’élevage (2010), témoignent d’une nette progression dans tout le secteur. De plus, environ 15 mille personnes s’affairent aujourd’hui autour de cette filière très porteuse. Ils sont à la fois dans la production et dans la distribution. La préparation des volailles se fait habituellement dans des tueries artisanales améliorées ou non, intégrées dans des fermes de production de poulets de chair. Parallèlement, il existe des installations de prestation de service appelées « déplumeuses », mais aussi des tueries dans les grands marchés polyvalents. D’après le rapport d’audit sanitaire conjoint (DSV-PDMAS 2010), il existe 11 installations de transformation de volailles dans la région des Niayes : 7 intégrées dans une ferme de production et 4 « déplumeuses ». Pour l’heure, il existe 2 ou 3 éleveurs qui commencent à faire de la découpe et à améliorer la qualité commerciale de leurs produits par un meilleur conditionnement. Ce volet est important car les pays de l’Union Européenne sont très exigeants dans la qualité.
Les facteurs bloquants
La transformation des produits avicoles est quasi absente du fait de l’inexistence des unités industrielles et de formation. On note également quelques facteurs bloquants dans ce secteur dont la gestion du foncier, la législation, le manque d’infrastructures, entre autres. Le coût de la production préoccupe parce que le poussin producteur coûte 4.000 FCFA. Les acteurs du secteur regrettent également le manque d’infrastructures. En effet, il n’y a pas d’abattoir-volaille, ni de chambre froide au Sénégal. D’après les propos d’Amadou Mbodj, président de la Fédération des Acteurs de la Filière Avicole (FAFA) « Un projet d’environ 17 milliards a été créé pour améliorer le secteur mais il reste toujours en suspens et ceux qui sont chargés de sa mise en œuvre évoquent des problèmes de gestion ». Selon ce dernier, le coût pour disposer d’un abattoir tournerait autour de 150 millions FCFA. Une fois construit, les acteurs de la filière pourraient y gagner une part importante de marché. Et, au lieu de 15 millions de poulets (chiffre actuel), le Sénégal passerait alors à 30 millions de poulets par an.
En étalant sa feuille de route et en affichant ses ambitions, le président de la FAFA n’oublie pas d’évoquer tous les obstacles auxquels font face les acteurs du secteur avicole : « Je fais partie des gens qui ont le plus souffert dans ce secteur. Je suis présent dans la filière depuis plus de 20 ans. En un moment donné, j’avais arrêté parce que j’avais du mal à écouler 500 poulets avec les importations en masse. L’Etat n’avait rien fait du tout à cette époque. Même des vendeurs de poissons au marché poisson de Pikine, s’adonnaient à la vente de cuisses de poulets », se rappelle M. Mbodj. S’y ajoute que la carence au niveau du système de congélation a engendré la rupture de poulets au Sénégal. Non sans oublier le problème financier pour le stockage et les coupures intempestives de courant qui créent des désagréments au niveau de la conservation.
Dans la même veine, Idrissa Kama, le président de l’Union Nationale des Acteurs de Filière Avicole du Sénégal et vice-président de l’Union des Organisations de la Filière Avicole des Etats de l’UEMOA rejoint l’idée d’Amadou Mbodj et parle des difficultés du secteur. « Les investissements au niveau de la filière avicole ne sont pas encore conséquents. S’agissant des poulets, nous ne sommes pas encore compétitifs sur le marché. Nous attendons au niveau de l’Etat la mise en place d’un abattoir. C’est à dire que le Sénégal doit avoir des chaînes de distribution, des systèmes de congélation pour arriver à un niveau performant. Nous avions mis en place un programme d’abattoir mais il reste toujours insignifiant », regrette t-il.
Importation frauduleuse de poulets
En 2005, l’évolution inquiétante de la grippe aviaire dans le monde avait conduit le Ministère de l’Elevage à introduire un arrêté interministériel n° 007717 du 24 Novembre 2005. Cet arrêté interdisait toute importation de produits de l’aviculture et de matériels avicoles usagés afin de limiter les risques d’introduction de la grippe aviaire via les circuits commerciaux. Le Ministère d l’Elevage avait aussi mis en place un Comité National de prévention et de lutte contre la Grippe Aviaire (CONAGA), un organe multisectoriel et multidisciplinaire. Malgré tout ce dispositif, l’importation frauduleuse de poulets continue à inonder le marché sénégalais. Selon Dr Baba Sall du Ministère de l’Elevage, les agents des services départementaux de l’élevage de la région de Dakar avaient saisi sur le marché dakarois des produits frauduleux. En l’occurrence, 14 kg de cuisses de poulets à Guédiawaye en Juin 2011, 17,5 kg de cuisses de poulets à Pikine Ben Barack le 17 Août 2011 et 280 poulets entiers produits en Uruguay et au Brésil pour un poids total de 560 kg le 19 Août 2011. Sans oublier, la saisie de 120 kg de cuisses de poulets dissimulés dans des cartons de viandes congelées, en Avril 2011. Ce container pris au niveau du port provenait d’Italie. Malgré l’essor noté depuis 2005, le risque du virus H1N1 est toujours là et la filière avicole toujours fragile. « La maladie est toujours là. C’est la raison pour laquelle nous avons maintenu cet arrêté jusqu’à présent », martèle le Docteur Baba Sall.
En outre, la filière reste essentiellement caractérisée par son manque d’organisation. De plus en plus, on assiste à l’arrivée massive de cuisses de poulets congelés importés qui sont moins chers que le poulet local. Récemment, la Fédération des Acteurs de la Filière Avicole avait fait une sortie à quelques jours de la Korité pour dénoncer l’importation frauduleuse de poulets sur le marché sénégalais. « D’après nos informations, une minorité de commerçants véreux auraient importé frauduleusement des poulets pour le mettre sur le marché à quelques jours de la fête de la Korité en profitant de la forte demande et du sous-effectif des inspecteurs vétérinaires en charge du contrôle de tous les marchés ». Tels sont les propos lancés par les acteurs de la filière avicole qui avaient alors sonné l’alerte pour dénoncer ces malfaiteurs qui risquent de faire introduire la grippe aviaire dans ce pays si des mesures idoines ne sont pas prises. « J’ai vu de mes propres yeux des poulets importés aux marchés Tilène, Castors et Gueule Tapée. Le représentant du Ministère de l’Elevage a confirmé cette fraude avec des preuves à l’appui. Le Ministère avait saisi 500 kg de poulets importés au niveau de Pikine », avait affirmé le président de la FAFA à la veille de la fête de Korité avant d’enchérir : « Il y a un problème entre la filière avicole, le Ministère de l’Elevage et le Ministère du Commerce. Un lobbying extrêmement important est noté au niveau de l’importation. Et ce groupe de lobbyistes ne peut être que les importateurs parce que ce sont eux qui y trouvent leur bénéfice ».
Amadou Mbodj signale notamment que la FAFA est marginalisée parce qu’elle est peut être membre du CNCR. Ce dernier estimant que la plupart des fédérations membres du CNCR sont écartées au moment des ateliers et autres voyages d’étude. Selon lui, le Ministère de l’Elevage favorise l’UNAFA au détriment de la FAFA. « Nous avons travaillé au niveau du Plan National de Développement de l’Elevage. Ensuite, nous avons contribué à la sensibilisation et au moment de mettre ce projet, on nous a laissés en rade, ce qui n’est pas du tout normal », peste Amadou Mbodj. Et Assane Diagne, Secrétaire permanent de la FAFA d’ajouter « On ne sent pas vraiment une mobilisation autour de l’importation frauduleuse de poulets et on n’est pas du tout protégé ».
« Le Sénégal est passé de 7 millions en 2005 à 17 millions 500 mille en 2010 »
Pour les productions de poussins par couvoirs, SEDIMA est en tête avec 26% de la production de volaille. Elle est suivie de SOSEPRA 22%, SEEMAAP 15%, PRODAS 13%, JAILAXMI 12%, les sociétés comme AVI PROD et SAPRAM 4% chacun, Complexe Avicole de Mbao 3% et SENAV 1%. En 2010, le Sénégal a produit 188.915 tonnes d’aliment volailles avec un chiffre d’affaires de 49 milliards. La production locale de viande de volaille industrielle a été de 24.409 tonnes avec un chiffre d’affaires de 36 milliards 704 millions. Et la production nationale d’œufs de consommation a été de 472 millions d’unité, soit un chiffre d’affaires de 28 milliards 320 millions. Les poussins sont exportés au niveau du Mali, de la Guinée, de la Mauritanie et du Burkina Faso. Le nombre de poussins exportés par les couvoirs est estimé 112 mille 150 en 2010.
Amina DIENE (stagiaire)

lundi 28 mai 2012

Entrevue RFI - Président de la Fafa.wmv

Les aviculteurs organisent un « week-end du poulet »


Les acteurs de la filière avicole s’organisent pour mieux prendre en charge les préoccupations du secteur. Dans cette perspective, un « week-end du poulet » va réunir, du 8 au 10 juin prochain, tous ceux qui s’activent autour de la volaille pour montrer les atouts de la filière.
La Fédération des acteurs de la filière avicole (Fafa) organise, du 08 au 10 juin prochain, le « week-end du poulet », dans une perspective de mieux s’organiser et prendre en charge les préoccupations des acteurs. Selon le président de la Fafa, Mokhtar Mbodj, l’ambition est d’explorer toutes les voies susceptibles de contribuer au développement de la filière. La fédération, à en croire son président, travaille à la mise en place d’une coopérative avicole. « Comme son nom l’indique, une coopérative nous permettra d’assurer une disponibilité des intrants avicoles et une accessibilité aux aliments de qualité », affirme M. Mbodj. Ainsi, à travers cet évènement, la Fafa veut rassembler l’ensemble des acteurs de la filière, ses partenaires et le grand public  afin de montrer et de valoriser les atouts de l’aviculture. Elle facilite également les échanges sur  la promotion du secteur pour répondre à l’emploi des jeunes en milieu rural et périurbain et à la sécurité alimentaire.
Cette première activité du genre pour célébrer le dixième anniversaire de la Fafa, créée en mai 2002, devra permettre aussi de renforcer et de développer des partenariats pour faire de l’aviculture un secteur clé dans la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté, explique Ibrahima Ndiaye, chargé de la communication. « Les atouts du secteur restent encore méconnus. Notre objectif, c’est de réunir toutes les synergies pour assurer la promotion de notre production », a soutenu M. Ndiaye.
La Fafa compte profiter de ce « week-end du poulet » pour faire son évaluation et dégager les stratégies nécessaires pour booster le secteur qui se distingue par une importante capacité en termes de création d’emplois. « Nous allons aussi profiter de cette manifestation pour faire un plaidoyer pour que l’arrêt des importations de poulets continue », souhaite Assane Diagne, membre de la Fafa. L’organisation des aviculteurs, selon son président, attend à cette « rencontre d’échanges et de réflexion » pas moins de 500 acteurs de la filière qui viendront des différentes régions du pays mais aussi de la sous-région (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gambie, Mali, etc.). 
A. MBODJ

MALGRE L'INTERDICTION DE LEUR IMPORTATION : Les cuisses de poulet inondent les marchés de la banlieue



Mercredi 5 Octobre 2011 - 15:37

Ayant fait leur réapparition sur le marché à la veille de la korité, les cuisses de poulets ont aujourd'hui gagné la banlieue. Les populations les achètent comme de petits pain, parce que trouvant que rien de ce qu'on en dit n'est fondé. 



MALGRE L'INTERDICTION DE LEUR IMPORTATION : Les cuisses de poulet inondent les marchés de la banlieue
La forte sensibilisation faite sur les problèmes sanitaires liés à la consommation des cuisses de poulet importées ne convainc pas toujours les Sénégalais, malgré leur interdiction depuis 2005. Ce produit qui avait fait sa réapparition à la veille de Korité au marché Tilène a aujourd'hui gagné la banlieue. Il suffit de faire un tour dans les différents marchés de ladite zone pour se rendre compte que les cuisses de poulet sont bien présentes et les femmes les achètent tous les jours. Des marchés Sahm et Fith-Mith de Guédiawaye au marché Chavanel de Pikine, en passant par le marché Zinc, le constat est le même. Les cuisses importées se vendent bien. 
Rencontrée au marché Sahm de Guédiawaye, Aïcha Ndiaye, seau à la main, nous en donne plus de détails. «Les cuisses n'ont jamais quitté le marché sénégalais même si leur commerce est interdit. Elles sont en vente dans ce marché. La fois passée, je voulais en acheter pour préparer du yassa parce que le poisson se faisait rare. Mais c'est ma soeur qui m'en a dissuadée en me disant qu'elles n'étaient pas bonnes pour la santé. Je ne sais pas si c'est de façon frauduleuse ou non, mais leur importation continue toujours. Ils sont à gogo dans les réfrigérateurs des vendeurs de viande. Seulement, ils les cachent pour éviter de tomber dans les filets des contrôleurs», explique-t-elle. 
Étant du même avis, Seynabou, bébé sur le dos et en pleine discussion avec une vendeuse de légumes, confirme que les cuisses importées n’ont jamais quitté les marchés surtout ceux de la banlieue. «Je ne les achète pas. Je préfère acheter la viande ou le poulet de chair plutôt que ces cuisses. Car, d'après les informations que j'ai reçues, elles sont nuisibles à la santé. Mais elles sont sur le marché». 
Awa Ndiaye : «Ces cuisses n'ont jamais tué personne» Non loin d'elle, Awa Ndiaye, sans attendre qu'on lui pose une question, lance d’un ton dur : «Il n'y a rien de mal à consommer ces cuisses. Elles n'ont jamais tué personne. Et ceux qui les vendent ne forcent personne à acheter». Montrant qu'elle fait fi de l'interdiction, elle ajoute : «Je les achète et personne n'y peut rien». 
Aïda Thiam : «Avec la cherté de la viande et la rareté du poisson, je me rabats sur les cuisses pour préparer des plats exquis à mon mari» 
Vêtue d’un grand boubou blanc, la taille moyenne et le teint clair, Aïda Thiam, elle, consomme les cuisses sans souci. À l’en croire, cela fait un bout de temps qu'elle les mange et elle n'a jamais eu des problèmes de santé ou quoi que ça soit. C'est pourquoi elle dit de manière sans équivoque : «Tant qu'elles sont sur le marché, je les achèterais. Avec la cherté de la viande et la rareté du poisson ces derniers jours, je me rabats sur les cuisses pour préparer des plats exquis à mon mari». 
Fatou Fall gargotière : «Aucun de mes clients ne s'est jamais présenté pour me dire qu'il a eu des maux de ventre à cause des cuisses» 
Gargotière trouvée devant son étal, Fatou Fall soutient qu'elle vend du yassa aux cuisses importées. Le fait de décourager des populations à consommer les cuisses de poulet, elle le condamne. «Tout ce que les gens avancent sur les cuisses importées ne tient pas. Je les ai toujours vendues et je continue à les vendre, aucun de mes clients ne s'est jamais présenté pour me dire qu'il a eu des maux de ventre ou autre chose à cause des cuisses», fulmine-t-elle. 
Ndèye Thioro : «ceux qui interdisent ces cuisses ont les moyens d'acheter de la viande» 
Lui emboîtant le pas, Ndèye Thioro, rencontrée au marché Chavanel de Pikine, indique que les cuisses n'ont jamais quitté le marché et elle les achète. «Tous les samedis, je cuisine les cuisses chez moi et elles ne nous ont donné aucune maladie». Mieux martèle-t-elle, «ceux qui interdisent ces cuisses ont les moyens d'acheter en nombre suffisant les poulets de chair ou de la viande. Mais les baadoolo (pauvres) comme moi se ruent sur les cuisses, qui non seulement sont moins chères, mais permettent de satisfaire une grande famille», lâche-t-elle. 
Vendeur de poulets de chair au marché Zinc de Pikine, Abdou Seck, la trentaine, révèle que les cuisses importées envahissent toujours le marché sénégalais malgré l'interdiction. «Les cuisses inondent le marché. Les commerçants les vendent en cachette parce qu'ils savent que les contrôleurs peuvent à tout moment les surprendre». Se lamentant de la mévente des poulets de chair, il poursuit : «A cause de ces cuisses, nous n'arrivons plus à écouler nos volailles. Les autorités doivent être plus rigoureuses dans leur contrôle et sanctionner sévèrement les importateurs». 
Du côté des vendeurs de viande, c'est l'omerta organisée. Impossible de leur arracher le plus petit mot sur les cuisses interdites. Je n'en vends pas est la réponse qu'ils servent tous. 
Aliou DIOUF ( Stagiaire) 
Le Populaire
La rédaction (Leral.net )

samedi 26 mai 2012

Fédération des Acteurs de la Filière Avicole (FAFA)

Créée en Mars 2002, la Fédération des Acteurs de la Filière Avicole (FAFA) rassemble plusieurs associations professionnelles regroupant les différents acteurs de la filière avicole. Il s’agit de :

Membres affiliés


- Association des Aviculteurs de Dakar (AAD)
- Association des Commerçants de Produits Avicoles (ASCOPA)
- Association des Femmes Professionnelles de l’Aviculture (AFPA)
- Association des Aviculteurs de Saint-Louis (AASL).
- Association pour la Promotion de l’Aviculture au Sénégal (APAS)
- Association des Petits Aviculteurs de Malika (APAM)
- Association Régionale des Aviculteurs de Tambacounda (ARPAT)
- Association pour la Promotion de l’Aviculture dans la Région de Ziguinchor (APARZ)
- Kédougou Encadrement et Orientation du développement Humain (KEOH)
- Association des Femmes Avicultrices du Sénégal (AFAS)

Membres associés


- Association des aviculteurs de Louga
- Association des aviculteurs de Diourbel
- Coopérative des Aviculteurs de Kaolack (CAK)
- Association des aviculteurs de Fatick

Affiliation au CNCR

La F.A.F.A est membre associé du Conseil National de Concertation et de Coopération des Ruraux (CNCR) depuis février 2005. Son appartenance au CNCR lui permet de rencontrer et d’échanger avec d’autres acteurs du monde rural sur les enjeux que sont l’amélioration de la productivité des exploitations agricoles familiales et la sécurité alimentaire.

Centre d’intérêt


- Harmoniser nos actions et nos points de vue dans le développement de l’aviculture ;
- Etre un partenaire crédible de l’Etat, et de tous les autres partenaires au développement ;
- Constituer une référence en matière d’organisation de la filière ;
- Maîtriser toutes les étapes de la filière avicole.

Les objectifs de la FAFA


- Fédérer les associations professionnelles de la Filière avicole ;
- Mettre en place un cadre de concertation des différentes associations professionnelles de la filière avicole ;
- Promouvoir la filière ;
- Défendre les intérêts de la filière ;
- Favoriser la solidarité entre ses membres
- Et toute activité liée directement ou indirectement à l’objet social

Réalisations


- Organisation de conférences de presse
- Organisation d’une marche contre les importations désordonnées de produits avicoles ;
- Contribution à la levée de la TVA sur les poussins et l’aliment ;
- Contribution à la suspension provisoire des importations de produits avicoles ;
- Etude commanditée par la FAFA sur les qualités de l’abattage, la distribution et les possibilités de découpe / Dyna Entreprise ;
- Co organisateur du SIAGRO 2002 ;
- De nos jours, grâce à sa forte représentativité sur le plan nationale, la FAFA contrôle près de 50% de la production nationale.

Plan d’action

Pour obtenir copie du plan d’action 2010-2012 de la Fédération des Acteurs de la Filière Avicole (F.A.F.A.), veuillez vous adresser à la Fédération, dont vous trouverez ci-après les coordonnées.

Contact

Makhtar Mbodj
***Tel : (00221) 76 680 01 50
Fédération des Acteurs de la Filière Avicole
Immeuble Sokhna Astou Lo
Sacré-Cœur 1 - BP 21196 - Dakar (Sénégal)
Tél : (00221) 33 825 10 45 - (221) 76 680 01 50 -
Fax : (221) 33 825 10 85
Email : fafavicole@yahoo.fr

mercredi 18 avril 2012

Senegal La filière locale respire (poulet de chairs et pondeuse)

AVICULTURE:La filière locale respire

avicultureEntre relance des mises en élevage de poussins, augmentation de la production de viandes de volailles, mise en place d’élevages de reproducteurs, les mesures d’interdiction de toutes importations de viandes, décidées par les autorités sénégalaises, en 2005, en réponse à l’extension des foyers de grippe aviaire, au nom du principe de précaution, semblent avoir eu un effet positif sur la filière locale avicole.
Sur la dizaine de couvoirs en activités au Sénégal, 4 structures ont assuré près des ¾ de la production nationale de poussins en 2008. Il s’agit de SEDIMA (le tiers), PRODAS (14%), CAM (12%), SOSEPRA (11%). Ce qui dénote une activité en évolution par rapport aux années précédentes, même si après deux années de hausse exponentielle, les mises en élevage de poussins chair ont faiblement progressé, comparées à celles de 2007 : elles étaient de 13,1 millions d’individus contre 12,7 millions en 2007. Ce qui semble indiquer une stabilisation de la demande au niveau des élevages de volailles chair. Par rapport à 2005, le nombre de poussins chair mis en élevage a toutefois plus que doublé, passant de 5,3 à 11,4 millions de sujets.
On se souvient que c’est en 2005 que les autorités sénégalaises, en réponse à l’extension des foyers de grippe aviaire, au nom du principe de précaution, avaient décidé l’interdiction de toutes importations de viandes. Cette mesure semble avoir eu l’heur de libérer le potentiel de développement de la filière avicole moderne du pays.
Dans la veine, les mises en élevage de poussins ponte continuent d’enregistrer une croissance sensible et régulière, totalisant en 2008, 1,8 millions de sujets contre un peu plus de 1,6 en 2007.
En 2008 toujours, le Sénégal a exporté 159 750 poussins de chair et de ponte, soit moins de 2% de la production nationale.
Certes en aval, les infrastructures d’abattage des volailles font défaut, ce qui pose des problèmes d’accessibilité et de qualité des produits. Cela n’a pas empêché la production moderne de viande de volaille d’enregistrer en 2008, une hausse de +25% par rapport à 2007, s’établissant à 20 450 tonnes. La production a ainsi généré un revenu global de 30 milliards FCfa contre 25 milliards FCfa en 2007. Quant à la production d’oeufs à couver, elle a totalisé, en 2008, 631 millions d’unités, pour un chiffre d’affaires de 38 milliards FCFA contre 418 millions d’oeufs en 2007, soit une hausse de plus de 50% du nombre d’unités.
Depuis 2005, année de l’interdiction des importations de viandes de volailles, les importations d’oeufs à couver avaient fortement progressé. Entre 2005 et 2008, celles-ci ont doublé et sont passées 6,1 millions à 12,9 millions d’unités. Toutefois, en 2008, elles ont régressé d’un peu plus de 3%. Cette baisse résulte du développement des élevages de reproducteurs au Sénégal depuis 2005.
Si les élevages modernes se concentrent principalement à la périphérie des grandes villes du pays, principalement Dakar, Thiès, Saint-Louis, l’aviculture traditionnelle, elle, est le fait des petits producteurs qui la pratiquent à domicile ou dans les vergers. On la retrouve dans l’Ouest du pays – avec Thiès, Tivaouane, Mbour, et Diourbel –, le Centre – Kaolack, Kaffrine, Nioro – et au Sud du pays – Kolda, Vélingara, Sédhiou – et dans une moindre mesure à Dakar. Selon la Direction de l’Elevage, l’aviculture traditionnelle totalisait sur deux années consécutives, 2006 et 2007, quelque 22 millions de volailles.
source sud