Depuis l’arrêt des importations de poulets en 2005, la filière
avicole sénégalaise se porte bien : son chiffre d’affaire a atteint 110
milliards de francs Cfa en 2011 pour une production de près de 19
millions de poulets. Pour maintenir cette vitalité, les acteurs de la
filière ont, à l’occasion du « week-end du poulet », plaidé pour le
maintien de l’arrêt des importations et la création d’une « zone franche
avicole » afin de lutter contre la pression foncière.
Une levée de l’interdiction d’importation de poulets, en vigueur
depuis la pandémie de la grippe aviaire en 2005, n’est pas à l’ordre du
jour, malgré les multiples pressions internationales.
Le Brésil avait ainsi porté plainte contre le Sénégal devant
l’Organisation mondiale du commerce (Omc) pour protectionnisme. « Une
telle levée signifierait la mort de la filière avicole sénégalaise sans
compter les conséquences au plan sanitaire », s’alarme Aboubacry Aw,
président de l’Association des petits aviculteurs de Malika (Apam),
membre de la Fédération des acteurs de la filière avicole (Fafa). « Nous
allons résister à ces pressions et nous ne reviendrons pas sur cette
mesure [d’interdiction des importations] », rassure Cheikh Tidiane Diop,
directeur de cabinet du ministre de l’Elevage. Ces dernières années,
le secteur avicole a fait preuve d’un réel dynamisme. En 2011, la
production avoisinait les 19 millions de poulets contre 5 millions avant
l’arrêt des exportations, pour un chiffre d’affaire de 110 milliards
de francs Cfa, note Amadou Makhtar Mbodji, président de la Fafa. La
filière emploie également 15.000 personnes.
Cependant, malgré ce dynamisme, la filière est confrontée à un
certains nombre de problèmes, notamment la pression foncière dans la
zone des Niayes qui a une véritable vocation avicole. A Sangalkam, Keur
Massar, etc., plusieurs exploitations avicoles ont ainsi cédé la place
à des projets immobiliers. C’est pourquoi, le président de la Fafa
préconise la création d’une « zone franche avicole » pour éviter les
conflits entre aviculteurs et promoteurs immobiliers.
L’autre contrainte concerne l’absence d’abattages modernes à Dakar
et de chambres froides pour la conservation des poulets en période de
surproduction (korité, fêtes de fin d’année, etc.). Les aviculteurs
réclament aussi une subvention de l’Etat pour l’achat des aliments de la
volaille qui « coûte cher », d’après Aboubacry Aw. Le représentant du
ministre promet un appui de l’Etat en termes de modernisation,
d’encadrement, de formation et de financement à travers le Fonds de
stabulation (Fonstab), un mécanisme mis en place par le ministère de
l’Elevage pour permettre aux éleveurs de bénéficier de crédits à des
taux avantageux (entre 3 et 5 % d’intérêts).
C’est pour marquer son dixième anniversaire et poser les jalons du
renforcement de la filière avicole que la Fafa a organisé ce premier «
week-end du poulet » (8, 9 et 10 juin). En plus des stands
d’expositions, un panel et un concours d’arts culinaires (de volaille)
sont au menu.
Le thème retenu est : « pour une aviculture contribuant à la
sécurité alimentaire, la promotion de l’emploi et l’équilibre de la
balance commerciale du Sénégal ».avicolsenegal@hotmail.fr
jeudi 14 juin 2012
lundi 4 juin 2012
Aviculture : Le vaccin I-2, efficace contre la maladie de Newcastle
Parmi ses réalisations,
l’unité de production de vaccins de l’Isra fabrique depuis 2002 le
vaccin I-2 thermostable (sous la forme lyophilisée), très connu pour son
efficacité dans la lutte contre la maladie de Newcastle qui était
jusqu’à cette période, la principale cause de mortalité de la volaille
locale. Ce vaccin est recommandé et distribué par la Fao dans les pays
tropicaux et ceux en voie de développement pour augmenter la sécurité
alimentaire des communautés rurales. Malgré l’absence d’un dispositif
technique de haut niveau, l’Isra avait pu bénéficier d’un financement
qui lui avait permis de mettre en place un poulailler de haute sécurité
pour asseoir une production régulière d’œufs de qualité et de produire
la forme liquide du vaccin I-2 qui ne requiert nullement l’usage
d’appareil sophistiqué. Outre la réduction du coût de production,
indique l’Isra, la forme liquide du vaccin (collyre) déjà prête à
l’emploi, la rend plus accessible. Car, selon l’Isra, des vaccins
efficaces existent sur le marché mais ne sont pas toujours adaptés aux
conditions d’utilisation en milieu rural en termes de coût, de
stabilité, de conditionnements réduits et de facilité d’utilisation. Cet
élargissement de la gamme des vaccins a permis au Sénégal de mieux
prendre en charge la couverture sanitaire de sa volaille locale et de
promouvoir l’aviculture villageoise qui concerne les 2/3 de la
population totale de volailles du pays (près de 21millions de sujets).
Le secteur avicole contribue pour près de 16 % au Pib de l’élevage et près de 30 % au revenu total de la production animale.
Le secteur avicole contribue pour près de 16 % au Pib de l’élevage et près de 30 % au revenu total de la production animale.
A. MBODJ
Le prix du poulet est encore élevé au Sénégal comparé aux autres pays africains
Le prix du poulet est encore élevé au Sénégal comparé aux autres pays
africains a déclaré, vendredi à Dakar, Sidy Ndiaye directeur commercial
et marketing de la Société SEDIMA, spécialisé dans la production de
poussins, aliments et matériel avicole au Sénégal, dans un entretien
exclusif avec APA.
''Nous devons arriver à réduire le prix de l’aliment des poulets pour pouvoir participer à la réduction du prix de ce produit de façon assez sensible pour que le consommateur puisse l’acheter à un prix très raisonnable’’, a indiqué M. Ndiaye, interpellé en marge du Salon international des industries et techniques agroalimentaires (SIAGRO).
Actuellement, le prix du poulet de chair se négocie à Dakar autour de 3.000 FCFA.
Selon M. Ndiaye, la consommation par habitant du poulet est encore très faible parce que réservé à une certaine catégorie de populations. A ses yeux, l’ambition de la SEDIMA est de rendre ce produit accessible à tous les Sénégalais.
Pour ce faire l’entreprise a investi des milliards de FCFA dans les poussins de sorte qu’elle importe très peu d’œufs à couver. Ce qui permet à la SEDIMA de vendre les poussins moins cher.
‘’L’aviculture est un secteur à potentiel énorme d’autant plus qu’il peut être à la source de recrutement de beaucoup de Sénégalais’’, a laissé entendre le directeur commercial et marketing de la SEDIMA.
Pour lui, les Sénégalais devraient investir ce créneau parce qu’il y a encore de la place, non seulement pour le marché local, mais aussi pour l’exportation. D’un point de vue sanitaire, M. Ndiaye soutient que l’aviculture peut apporter une meilleure alimentation en termes de protéines parce que le poulet a une viande blanche, diététiquement plus saine.
La SEDIMA a été créée en 1988 sous forme de GIE. Elle emploie actuellement plus de 300 personnes et fait un chiffre d’affaires annuel de 15 milliards de FCFA.
(APA-Dakar)
''Nous devons arriver à réduire le prix de l’aliment des poulets pour pouvoir participer à la réduction du prix de ce produit de façon assez sensible pour que le consommateur puisse l’acheter à un prix très raisonnable’’, a indiqué M. Ndiaye, interpellé en marge du Salon international des industries et techniques agroalimentaires (SIAGRO).
Actuellement, le prix du poulet de chair se négocie à Dakar autour de 3.000 FCFA.
Selon M. Ndiaye, la consommation par habitant du poulet est encore très faible parce que réservé à une certaine catégorie de populations. A ses yeux, l’ambition de la SEDIMA est de rendre ce produit accessible à tous les Sénégalais.
Pour ce faire l’entreprise a investi des milliards de FCFA dans les poussins de sorte qu’elle importe très peu d’œufs à couver. Ce qui permet à la SEDIMA de vendre les poussins moins cher.
‘’L’aviculture est un secteur à potentiel énorme d’autant plus qu’il peut être à la source de recrutement de beaucoup de Sénégalais’’, a laissé entendre le directeur commercial et marketing de la SEDIMA.
Pour lui, les Sénégalais devraient investir ce créneau parce qu’il y a encore de la place, non seulement pour le marché local, mais aussi pour l’exportation. D’un point de vue sanitaire, M. Ndiaye soutient que l’aviculture peut apporter une meilleure alimentation en termes de protéines parce que le poulet a une viande blanche, diététiquement plus saine.
La SEDIMA a été créée en 1988 sous forme de GIE. Elle emploie actuellement plus de 300 personnes et fait un chiffre d’affaires annuel de 15 milliards de FCFA.
(APA-Dakar)
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